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les trois brigands

17 février 2013

on déménage!

Ce blog a fermé ses portes… les trois Brigands ont déménagé ICI

Venez nous y retrouver!

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28 janvier 2013

La décision

 La chronique du très beau roman La décision, est à lire ici : www.nostroisbrigands.blogspot.fr

 

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20 janvier 2013

on déménage!

Les trois brigands déménagent!

Et pour fêter ça, la semaine qui vient sera pleine de surprises : interview d'un génial auteur/illustrateur, nouvelle rubrique etc…

notre nouvelle adresse : www.nostroisbrigands.blogspot.fr

16 janvier 2013

chez Nemo (à Montpellier)

La librairie Nemo et l'association Passeurs d'histoires

invitent les enfants de 0 à 3 ans

à une séance de bébés lecteurs.

Rendez-vous le samedi 19 janvier à 10h30 à la librairie Nemo.

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Inscription obligatoire, nombre de places limité.

Participation: 5€/enfant.

 

Librairie Nemo 35 rue de l'Aiguillerie 34000 Montpellier 04.67.60.60.90

nemo@citrouille.net

16 janvier 2013

rondes et chansons & douce laine

Deux superbes livres chinés Place du Jeu de Balle, à Bruxelles, dimanche dernier…

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IMG_1813Rondes et Chansons, illustrations de Marcel Vidoudez- Lausanne, éditions Novos S.A, Hachette pour la France.

 

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Douce laine, Texte de R. Grandvoinet, illustations de Marcel Vidoudez (1945)

Lausanne, éditions Novos S.A

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12 janvier 2013

Une adaptation de Dickens

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Faut-il mettre entre les mains de nos enfants des adaptations de textes classiques ? Des textes évidemment traduits lorsqu'il s'agit de classiques étrangers, mais également réécrits, coupés, allégés, toilettés. Ne risquent-ils pas, à force de lire des oeuvres adaptées, d'avoir une culture altérée ? Cela ne revient-il pas à enlever la dimension d'effort, propre à de nombreuses lectures souvent très enrichissantes. N'est-il pas mieux d'attendre qu'ils soient en âge de lire une oeuvre dans son intégralité, pour la leur proposer ? Pourquoi brûler les étapes ? 

Nous avouons ne pas avoir d'idée bien arrêtée sur la question et même avoir évolué. D'Ayatollah du texte original nous en sommes venus à nous dire qu'une adaptation bien conduite pouvait être un heureux moyen d'amener un enfant à la bonne littérature sans risque de l'en dégoûter. Parmi chemins de traverse qui peuvent amener un enfant à se frotter à une autre littérature que les best-sellers en neuf ou  douze tomes (parfois très bons), il y a l'adaptation. L'important étant qu'elle soit menée par un bon écrivain.  

Aussi nous sommes nous plongés dans l'adaptation récente des Grandes espérances de Charles Dickens, par Marie-Aude Murail. "Great expectations" est l'un des derniers romans de l'auteur, publié en feuilleton en 1860 et 1861. Plusieurs bonnes raisons poussaient à cette lecture : l'envie de découvrir un Dickens que nous n'avions jamais lu, le fait que Marie-Aude Murail soit une écrivain que nous suivons et admirons depuis longtemps, les illustrations de Philippe Dumas avec qui elle avait déjà travaillé sur le magnifique Miss Charity, l'objet enfin : un gros et beau livre que l'on a envie de poser au pied du lit. 

Pour Marie-Aude Murail, adapter c'est "transmettre". Cela doit se faire dans le respect de l'auteur et de son oeuvre. Elle ne parle d'ailleurs pas de réécriture mais "d'allégement", de "réduction à feu doux". Il s'agit d'enlever au scalpel quelques descriptions et énumérations de manière à faciliter l'accès au texte. On retrouve finalement les propos d'un Daniel Pennac qui dans ses droits du lecteur défendait la possibilité de sauter des passages, de grapiller dans le texte, qui désacralisait la lecture pour qu'elle soit davantage partagée. 

Quand adapter c'est servir l'oeuvre en la respectant pour mieux la faire passer, pour mieux la partager, alors au diable l'intégrisme...

À suivre notre chronique sur le roman.

Yann

 

10 janvier 2013

De Grandes espérances (2)

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De grandes espérances n'est certainement pas le roman le plus célèbre de Dickens. Mais on y retrouve tout son univers dès les premières pages. Un jeune orphelin prénommé Pip, au milieu d'un cimetière la nuit, alors que le vent venu des marais souffle sur la campagne anglaise. Un forçat surgi de l'obscurité, les fers aux pieds, qui profère des menaces pour obtenir de la nourriture et une lime. Deux destins qui se nouent en quelques instants.

Pip vit chez sa tante acariâtre, qui ne sait s'adresser à lui autrement qu'en lui faisant des reproches. Il observe le monde des adultes, tableau de personnages qui oscillent entre la bêtise, la mesquinerie et le ridicule. Heureusement il y a Joe le forgeron, le mari de sa tante, le seul à ne pas se prendre pour ce qu'il n'est pas. Il ne sait pas lire mais possède une intelligence de la vie que les autres n'ont pas.  Il y a aussi Biddy et ses grands yeux qui  apprend à lire aux enfants du village  et vient s'installer à la forge. Pip doit succéder à Joe et commence à apprendre le beau métier de forgeron. 

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Jusqu'au jour où un avocat venu de Londres annonce à Pip qu'un mystérieux bienfaiteur lui lègue une fortune et demande à ce qu'il aille vivre dans la grande ville pour recevoir "l'éducation d'un jeune homme qui a de grandes espérances". Nous suivons alors Pip de l'adolescence à l'âge de jeune adulte se débattre dans une existence dont il ne maîtrise rien, dont les fils sont tirés par cette personne mystérieuse qui semble vouloir élargir son horizon. Est-ce Miss Havisham, cette étonnante vieille dame qui vit recluse dans une demeure sinistre, dans le noir, habillée de la robe de mariée qu'elle portait le jour où son fiancé s'est enfui ? Elle avait pris l'habitude de faire venir Pip, pour qu'il pousse sa chaise roulante et lui chante des chansons. Elle lui a également faite rencontrer sa fille adoptive, la belle Estella, dont Pip est évidemment tombé amoureux. 

De grandes espérances est un roman d'apprentissage. Pip ne sait pas si cette fortune qui lui tombe dessus le libère ou bien au contraire l'emprisonne dans une vie qui n'est pas la sienne. Ces grandes espérances ne le détournent-elles pas de ce qu'il est vraiment ? Ne le poussent-elles pas à oublier ceux qui l'aiment, Joe et Biddy, qui comprennent tout mais ne disent rien ? Est-ce que la fortune doit nécessairement le conduire à les mépriser ? Dans ce roman écrit à la première personne, Pipp se demande ce qu'il espère vraiment, s'il est bien sur le chemin du bonheur. Il se débat avec ses égoïsmes et ses idées coupables, aspire à être meilleur tout en cédant aux tentations. Cela s'appelle grandir. 

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Précisons enfin que le roman vaut davantage pour ses portraits, ses personnages, l'analyse de l'évolution de son narrateur, que pour son souffle et son intrigue. Le jeune lecteur doit donc accepter une lecture qui n'est pas difficile mais qui ne le porte pas pour autant. Mais les superbes illustrations de Philippe Dumas, à l'encre de chine et à la pastelle l'accompagnent tout au long du texte. Elles le ponctuent dans les marges ou bien prennent tout une page. Elles ne "se rajoutent" pas au texte mais participent complètement à la création de l'atmosphère mélancolique de l'oeuvre. Qu'il représente la campagne anglaise et son ciel mouvant ou les habits à la mode de l'Angleterre victorienne, Philippe Dumas le fait à sa manière, confronte son univers et son art à celui de Dickens. 

Marie-Aude Murail et Philippe Dumas prouvent qu'adapter et illustrer avec talent peuvent servir à faire entrer une oeuvre classique dans les chambres d'enfants.

(Des enfants pas trop jeunes tout de même !) De Grandes espérances de Charles Dickens, adapté par Marie-Aude Murail et illustré par Philippe Dumas, l'école des loisirs, novembre 2012, 24,80 €. 

 (lu et chroniqué par yann)

7 janvier 2013

Pour toi je décrocherai la lune

"Marymount Manhattan est un très joli petit collège du côté East Side de Manhattan, à New York. A une époque, c'était une école pour filles. Ce n'est plus le cas, bien sûr, sinon je n'y serais pas inscrit. Et j'aime bien y être. Les filles y sont jolies et les profs plutôt cools (…) J'écris une histoire dans la plus grande cité du monde. Pourtant mon histoire ne commence pas ici. Elle commence dans la merveilleuse ville de Winnipeg, ou plutôt dans les prairies qui l'entourent. Un pays si plat que vous pouvez regarder votre chien cavaler tout droit vers l'horizon pendant trois jours."

 

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Un roman vraiment enthousiasmant pour les ados. Où pour une fois, il n'est pas question de société totalitaire, qui semble devenu le thème à la mode des auteurs jeunesse. Mais l'histoire relativement simple, d'un frère et de sa sœur. Bob, 13 ans, et Marie-Claire, 10 ans (dit le Rat) qui vivent avec leur père dans un patelin canadien. Leur mère française (d'où le prénom Marie-Claire) est morte il y a longtemps. Le père, au chômage, n'est plus vraiment heureux depuis. Il boit plus que de raison. Mais toujours lorsque ses enfants sont couchés. Et jamais au point de ne pas être capable de préparer un petit-déjeuner incroyable à ses bambins. C'est un père merveilleux, qui aime la musique et cuisine comme un Dieu, ne compte pas à la dépense pour ses deux enfants et les élève dans le respect de belles valeurs. Le jour où il meurt, Bob et le Rat l'enterrent dans leur petit jardin, avec sa femme tant aimée. Un enterrement à l'indienne, qui leur permettra, ils l'espèrent, d'éviter l'orphelinat ou le foyer. Et surtout d'être séparés.

Avec la complicité d'Harold, l'adorable amoureux du Rat, frère et sœur embarquent, avec VTT et sac à dos, dans un train de marchandises à destination de New York. C'est là bas que vit leur oncle, frère de leur père, dont ils viennent tout juste de découvrir l'existence. De cet oncle mystérieux, ils ne connaissent que le nom, Jérôme DeBillier. Ils pensent qu'il est trafiquant de drogue et décident donc de commencer leur quête dans le Bronx… Bob et Le Rat vont faire des rencontres incroyables, des marginaux pour la plupart, petits filous mais vrais gentils. L'occasion pour l'auteur de développer de beaux personnages, de donner un visage, une humanité et une histoire à ces habitants de l'ombre de New York. Il sera aussi question d'un célèbre rappeur, qui lui vit sur la Cinquième avenue, déguste du homard, mais est malheureux comme une pierre. Le lecteur aura aussi quelques frayeurs, car New York n'abrite pas que des anges.

La vraie réussite de ce livre, ce sont ses deux héros, Bob et Marie-Claire. L'un est raisonnable, avisé, prudent, poète. L'autre est une étrange fillette, à la fois naïve et très intuitive, confiante et frondeuse, dotée d' une espèce "don" pour prédire l'avenir. Et d'une capacité à séduire n'importe qui et à mettre tout le monde sans sa poche en un clin d'oeil. Elle rêve d'être une star mais joue la comédie comme un pied. C'est la meneuse du duo mais elle a aussi ses failles, ses fragilités (elle est notamment sujette à de violentes crises d'épilepsie) si bien que les rapports entre le frère et la sœur sont équilibrés. Ils se protègent l'un l'autre mutuellement, selon les moments. La fin du roman a un petit côté conte de fée, mais se révèle en même temps tragique et réaliste. Sans être  totalement pessimiste non plus… Bref, une belle fin pas gnan-gnan, ni complètement plombante non plus. Une fin de la vraie vie qui ne prend pas les lecteurs pour des idiots.

Il y a de très jolies trouvailles, comme par exemple, les "bip" dont Le rat ponctue ses phrases pour remplacer les gros mots, interdits par leur papa. Sa manie de voir de pédophiles partout. Son amour le moka. 

C'est un roman drôle, plein de fantaisie, d'humanité et de sensibilité. Un roman d'aventures aussi. Un roman sur New York où le Bronx, Central Park, le West Side, Times Square, Ground Zero… sont vus par deux enfants de la campagne. 

Quelques infos sur l'auteur :

Pour toi je décrocherai la lune (Unhooking the moon) est le premier roman de Gregory Hughes, né à Liverpool. Scaphandrier au Canada, employé d'une compagnie de Ferry à Manhattan, cuisinier en Norvège, il a écrit ce premier roman en Islande. 

A partir de 12 ans.

(lu et chroniqué par audrey) 

Pour toi je décrocherai la lune, Gregory Hughes, Seuil,  parution le 10 janvier 2013; 13, 90 euros

 

7 janvier 2013

James et la grosse pêche

 

Une information entendue sur France culture il y a quelques jours et reprise ici ou là.

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Un groupe d'étudiants en physique de l'université de Leicester en Angleterre s'est penché sur la très sérieuse question de savoir si la fameuse pêche géante imaginée par Roald Dahl dans James et la grosse pêche aurait des chances de s'envoler, tirée par les 501 mouettes évoquées dans le roman. Quel meilleur moyen d'expliquer à nos enfants quelque chose qui pour moi relève du mystère : à quoi peuvent bien servir les sciences physiques ? Cela peut également servir à les dissuader, lors de leurs prochaines vacances bretonnes, d'installer sur toute la plage des pièges à mouettes en espérant s'envoler dans leur nacelle fabriquée à l'aide des outils de papi. 

 Car le verdict est sans appel : tous calculs effectués, il aurait fallu 2,5 millions de mouettes pour que la pêche de James s'envole ! Nous rappelons que dans le roman, non seulement elle s'envole, mais elle traverse également l'océan atlantique pour venir s'embrocher sur l'Empire State Building. 

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La morale de l'histoire est que les sciences peuvent parfois être un moyen d'amener à la littérature et au rêve. Posez donc la question à la fin du repas : "Dis moi mon coco, combien crois-tu qu'il faille de mouettes pour faire s'envoler une pêche géante avec à son bord un petit garçon et une bande d'insectes ?

Yann

Les dessins et collages ont été trouvés sur le blog de la classe de CM1 CM2 de l'école de Pendé, académie de Picardie. 

 

 

5 janvier 2013

l'ours et son histoire

   

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L'art de faire du beau avec du déjà vu, du déjà lu. C'est celui de Philip et Érin  Stead avec leur Ours a une histoire à raconter. Monsieur écrit, madame illustre. Ils sont américains et "L'école des loisirs" a eu la très bonne idée d'éditer leur album en octobre dernier dans la collection kaléidoscope.
    Des animaux occupés à leurs petites affaires, l'un d'entre eux qui les aborde tour à tour, avec la répétition des phrases et des situations, une boucle qui se noue à la fin de l'album. Les bons amis, La soupe aux cailloux, L'araignée qui ne perd pas son temps d'Eric Carle, Roule Galette… On l'a parcourue cent fois cette histoire.  Et pourtant, l'album refermé, le lecteur, grand ou petit, s'est laissé gagné par la poésie.
    L'hiver s'installe doucement, les feuilles rousses se détachent une à une et virevoltent au dessus de l'ours dans une atmosphère ouatée à la Komako Sakaï. Cet ours baille et sent l'engourdissement le gagner, "il compte les couleurs pour rester éveiller". C'est qu'il voudrait raconter son histoire avant d'aller dormir pour quelque mois. C'est là que commence la tournée des amis : souris, canard, grenouille et taupe sont abordés. Mais tous sont affairés à l'approche des grands froids : graines à stocker, envol à prendre vers le sud… Finalement l'ours s'endort, puis se réveille au printemps,  se demande si "taupe est réveillée", se souvient qu'il a une histoire à raconter et réunit ses amis. L'histoire se termine avec cette jolie assemblée. Mais on ne vous en dévoilera pas la chute... 

    Tout n'est qu'amitié et douceur, les animaux flottent dans un monde où les feuilles mortes et les étoiles sont suspendues. Le trait d'Érin E. Stead donne envie de marcher en forêt à l'automne et confirme que l'ours est bien la plus belle des peluches à serrer dans ses bras (foi de petit brigand).
 

(lu et chroniqué par yann)      

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Ours a une histoire à raconter, de Philip Stead (texte) & Érin Stead (illustrations), L'École des loisirs, collection kaléidoscope, octobre 2012 ; 13,20 euros

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